29 nov 2016

Qualche foto Bijagos


L'equipaggio

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la barca li' davanti

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un'idea di cosa siano le spiagge qui

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ancoraggio a fianco della foresta 
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ancoraggio in 3m d'acqua con la terra piu vicina a circa un miglio
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integrazione delle risorse locali nella barca, in parole povere riempire le camping gaz con il butano locale
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28 nov 2016

virée à Bissau


Avant de partir nous perdre dans l'archipel complètement sauvage, on doit s'approvisionner un peu. Compte tenu de la pauvreté des villages, on doit se rendre à Bissau, la capitale qui a priori a un marché riche et des supermarchés correctement achalandés. Les jours précédents cette virée, nous travaillons à établir une liste précise de ce qu'il nous faudrait a minima pour passer un mois ici mais aussi en repérage pour notre approvisionnement en vue de la transat qui nous attend. Il faut aussi recharger nos bombonnes de gaz.

Rien qu'en dressant la liste, nos papilles s'agitent. Depuis le départ de Madère, notre panier de courses revient souvent rempli des mêmes denrées œufs, pommes de terre, oignon, et concombre et potiron les jours de chance.

On forme 2 groupes : Roberto et Bora restent à bord pour faire un réapprovisionnement d'eau et rattraper le retard dans les cours de CNED. Tea et moi sommes donc missionnées pour le ravitaillement à terre.

Nous avons rendez-vous avec le bateau taxi à 6h00, on récupère d'autres passagers au campement et à Bubaque et nous voilà parties pour une traversée de 2h à moteur. Arrivées à Bissau Sherif, le conducteur de notre bateau taxi  a été désigné par Solange pour nous accompagner. Son aide n'est pas de trop. Déjà pour nous orienter dans la ville, car je n'ai bien entendu aucun plan de la ville et il n'y a pas de nom de rue. Aussi pour nous déplacer en « un taxi », c'est-à-dire en voiture collective : le chauffeur s'arrête tant qu'il considère qu'il de la place, c'est-à-dire que je finis toujours avec Tea sur mes genoux. Enfin pour m'aider à porter les sacs et bombonne de gaz.  

Le marché est à la hauteur de nos attentes, beaucoup de fruits exotiques ( fruits de la passion, goyave, papaye, …) des légumes frais à profusion relativement chers dans un pays où rien n'arrive à pousser. J'évite les étales de viande, pas tout à fait aux standards d'hygiène occidentale.

Mission gaz aussi accomplie, mais je ne peux pas recharger notre bombonne sur place et je dois en acheter une nouvelle qui pèse plus de 15kg. (Roberto se chargera de transférer le gaz de l'une à l'autre selon un système très sioux que je suis sûre il n'aura pas manquer d'expliquer sur le blog en italien). L'aide de Shérif est la bienvenue pour s'orienter dans le marché et trimballer tous nos achats.

Dernier objectif, supermarché. Là en revanche, c'est la douche froide. Adieu pâtes Barilla, Ketchup, moutarde et café. Bonjour tomates en boites produite en République démocratique de Chine,  spaghetti halal made Egypt et conserves de légumes recouvertes de poussière. Mon moral tombe à zéro car je nous vois pas partir avec « cela » pour 3 semaines en mer. On touche le fond.

Tant pis, je prends le minimum disponible, et on repart, Shérif nous attend pour rapporter tout cela au port. Il fait chaud, on est collé dans le taxi collectif, Tea me demande d'ouvrir la fenêtre mais vu la tête de la portière, je lui dis qu'il est préférable d'attendre d'être arrivées.

Nous déchargeons tout dans notre bateau taxi qui repart à 16h et nous invitons Shérif à nous accompagner pour un déjeuner bien mérité.

Sherif nous raconte un peu sa vie, 2 mariages, 11 enfants dont 3 morts en bas-âge. Il a laissé sa famille au Sénégal pour travailler dans l'archipel Bijagos, la séparation est dure mais pas le choix. Il raconte tout cela avec un grand sourire qui laisse apparaître une dentition blanche parfaite. Il est très attentionné avec Tea, dans le marché, il ne lui lâche jamais la main. Nous sourions quand une marchande de pain demande à toucher les cheveux blonds de Tea. Ce n'est pas tous les jours qu'une  une mère et son enfant blancs viennent faire leurs courses dans le marché de Bissau. Sur le chemin du retour, on nous salue régulièrement.

Nous repartons avec notre bateau taxi, cap sur le campement et sur Brancaleone. Nous avons pris des clients brésiliens avec nous, plus des bidons de gasoil pour les besoins de fonctionnement du campement, nous sommes particulièrement chargés et mettons presque 3 heures pour rentrer. Tea est assise à côté de Sherif pour la protéger des embruns, puis épuisée elle vient s'endormir à côté de moi.

Shérif nous dépose avec nos courses au voilier le soleil a déjà disparu derrière l'horizon, je le remercie chaleureusement et je ne suis pas mécontente de remettre enfin les pieds sur Brancaleone.   


--
Daphné

25 nov 2016

Ça y est, nous avons touché un coin de paradis, plage de sable fin à
perte de vue, palmiers et végétation luxuriante, des valses d'oiseaux
divers et variés en fonction des heures de marée.

Après 6 jours de navigation et 2 jours consacrés aux formalités
administratives ( pas des plus aisées car administration plutôt
tatillonne et réputée corrompue) et au ravitaillement ( Ok pour l'eau
mais très, très, très succin pour le reste, on va devoir trouver
ailleurs) nous mettons pied à terre au sud de l'île de Rubane à Punta
Anchaca .
Ayant à peine accostés, nous sommes accueillis par Solange et MmeWall
( ???) les 2 propriétaires du lieu. Tea et Bora se jettent dans la
piscine cachée derrière des palmiers avec vue sur mer, Roberto sur une
bière et moi en mal de socialisation je bombarde Solange de questions
sur l'archipel et l'histoire du campement.

Nous revenons les jours suivants déjeuner et profiter de la piscine
après nos dures heures d'étude de CNED le matin. Nous restons là
jusqu'au coucher du soleil et avant de repartir, Solange fait mettre
dans notre annexe chaque soir un ravitaillement différent, viande,
poisson, tomates, salade, pastèque et même une bouteille de vin.

Mais voilà, arrivés jusqu'à l'archipel des Bijaigos, cela se mérite.
- Une navigation plutôt pénible à cause de la position inhabituelle de
la Zone de Convergence Inter Tropicale sur notre route (en théorie
placée au niveau de l'équateur, la ZCIT est le fameux poteau noir des
navigateurs en solitaire): absence totale de vent. On a du poursuivre
au moteur pendant 2 jours dans une atmosphère lourde et humide sans
même une petite brise. La chaleur s'accumule dans le bateau (34°C),
même en dormant, on transpire.
- Un mouillage difficile devant Bubake, (chef lieu de la région,
passage obligé pour les démarches administrative) au milieu d'un canal
à très fort courant, jours de coefficient de marée particulièrement
important (116 sur 120).
- Le moteur de l'annexe qui se casse au milieu de rapprovisionnement en eau
- La chaîne de notre ancre qui se coince à 10 m de fond nous empêchant
de quitter Bubake. Nous avons eu recours à l'aide de 3 garçons du
village, un pour traduire ( les autres ne parlant que le créole), et
les 2 autres se relayant sous l'eau pour nous guider à manœuvrer le
bateau de façon à dégager l'ancre coincée sous des rochers.
- Enfin, une navigation plutôt exploratrice car l'endroit est peu
fréquenté par des voiliers de plaisance, donc peu cartographié. Au
campement, Solange dit que nous
sommes le 2ième voilier qu'elle voit passer en 2016.

Mais maintenant que nous y sommes, nous pouvons pleinement en profiter
et ce ne sont pas les endroits magnifiques et sauvages qui semblent
manquer ici.

départ du Cap Vert

Après plus de 3 semaines, nous quittons le Cap Vert et nos impressions
sont mitigées. Certes le séjour de 10 jours à Mindelo, port d'entrée
obligatoire mais ville sans grand intérêt et habitants peu
accueillants vient biaiser notre impression globale du pays.

Nous avions besoin de connexion internet pour envoyer les évaluations
du CNED et faire un minimum de ravitaillement, maintenant nous pouvons
partir à la découverte des îles. Mizar, voilier avec un équipage fort
sympathique nippo-néerlandais (mais résidant en temps normal en
France) nous accompagne pour quelques temps. Nous allons ensemble de
mouillage et mouillage et échangeons conseils de navigation contre
conseils de cuisine japonaise….

Notre dernière escale nous amène à Boa Vista, lieu surprenant.
Quelques structures hôtelières se sont installées en bord de mer sur
ces plages paradisiaques et sont tenues majoritairement par des
italiens. Cette présence a eu semble-t-il un impact direct sur l'offre
du marché et du supermarché local. Alors que sur les autres îles, nous
devions nous contenter de pommes de terre, oignons et potiron, ici le
marché regorgent de tomates, d'aubergines, et de basilic frais … un
passage au supermarché nous dévoile un choix de pâtes et de sauces
tomate divers et variées, il y a même du parmesan et un fromage local
qui s'apparente à de la ricotta. La preuve, s'il en fallait une, de
l'impact du tourisme sur les habitudes de la population locale. Mais
je serais bien la dernière dans ce cas-là à m'en plaindre, Je remplie
allègrement mon sac de courses.

Le temps s'écoule donc doucement, nous découvrons un Cap Vert beau et
encore sauvage et des habitants chaleureux et accueillants. Toutefois
les mouillages restent parfois inconfortables et l'accès à terre
souvent sportif.
Toutefois, l'heure du départ est arrivée, notre visa d'entrée en
Guinée Bissau débute le 10 novembre, il nous faut lever l'ancre et
dire au revoir à Mizar que nous quittons à regret. Peut-être que nos
routes se croiseront à nouveau au Brésil, qui sait …

23 nov 2016

Via Inmarsat:

In giro a perdersi nell arcipelago, ancoraggi uno piu selvaggio e
spettacolare dell altro, fra scogli basalto, spiagge dorate e deserte,terra
rossa, foreste smeraldo, squaletti e tartarughe.

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Sent via Inmarsat. The mobile satellite company

18 nov 2016

Frontiere della vela

"Siete la seconda barca, quest anno"; la dice tutta.
Isole nauticamente molto impegnative, ma anche per la vita normale, e' difficilissimo trovare qualsiasi cosa da mangiare, ma spettacolari, all ancora a fianco di foresta equatoriale vergine, l albero nostro fra alberi 'vegetali' alti due tre volte tanto, spiagge bianchissime, animali a profusione, spettacolo.
Banda passante internet per ora troppo bassa per mettere foto o video.

15 nov 2016

Bijagos, comincia la vera Africa

All ancora davanti a Bubaque, fatte le carte in due giorni, decidiamo di partire.
Il canale do Fundao è come l entrata del golfe du morbihan, in questi giorni di sizigie 4-5-6-7 nodi di corrente.
Catena a picco, tira di qui, tira di là, allenta, tira di nuovo, girotondo e controgirotondo, nulla: in barca il segno dei 30m di catena filata, profondità 7-8m, la catena è attorcigliata contro un blocco di pietra, ho-hum.
Abbiamo tre ancore, prima di abbandonarne una c'è da provarle davvero tutte.
Problema aggiuntivo, il fondo è verticale, in dieci metri passa da 15m di profondità a 3m.
Cerco qualcuno che possa andare sott acqua a sgavinare tutto mentre io manovro: nel villaggio due ragazzini mi indicano un giovane che sa immergersi. Aspetto circa un'ora che termini il suo torneo di calcetto, poi tutti in barca.
Nel frattempo Daphne è in barca, vede mezzo villaggio arrivare sulla riva e sedersi sugli scogli, chissà perche? Vogliono vedere lo spettacolo.
Arriviamo con il ragazzino piu due suoi amici, 3-4 nodi di corrente, remanso a bassa marea con direzione ancora piu caotica, l idea è mettersi quanto piu in stazionario con il motore, allentare la catena in modo che lui la liberi un po' alla volta, e via cosi.
Strattoni a non finire, allarme di profondità a 2.5m che suona, barca che riparte all'impazzata. 
Dai e dai, Daph al timone, io a prua con catena e ganci di ancoraggio per evitare di perdere mezza prua, tira e molla, molla e tira, il ragazzino che fà su e giù in immersione. Mezz'ora di lavoro, tiriamo su fino al segno dei 20m di catena, profondita 25m, siamo liberi. Il villaggio festeggia sulla riva.

Usciamo dal canal do fundao e ci mettiamo a SE di Rubane, solo 3 nodi di corrente, l isola di fronte, davanti a una spiaggia chilometrica, con vegetazione equatoriale alberi e palme alti decine di metri. Maravilha.

9 nov 2016

Via Inmarsat:

Bijagos! Tiratona diretta da capo verde fin qui nel cuore di una africa
vergine e intatta. Magico brancaleone...

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5 nov 2016

Via Inmarsat:

Partiti rotta sulle bijagos. Posizioni in uno dei tre sistemi a seconda di
cosa riesca a passare.

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3 nov 2016

la vie au mouillage au cap vert : ça s'organise

Depuis quelques jours, nous allons de mouillage en mouillage dans des recoins perdus des îles du Cap vert. Il nous arrive parfois d'aller à terre quand il y a un village de pêcheur pour chercher de l'eau et quelques produits frais si on en trouve.

Pour l'eau c'est relativement facile, les îles sont équipées de dessalinisateurs, on arrive avec nos jerricans vides et payons au litre.

Pour le poisson aussi, il y en a à profusion. En revanche pour le reste, l'offre est disons plutôt restreinte. Les îles sont arides, d'origine volcanique comme Madère, avec très peu de pluie, il n'y pousse pas grand-chose. Hormis des pommes de terre et des oignons (certainement importés) , il n y a quasiment rien de frais. Tout est en conserve ou sous vide, rien de bien alléchant.

C'est maintenant que nous commençons à apprécier pleinement nos réserves stockées sur le bateau.

Petit retour en arrière : une vie à bord agréable et sereine nécessite un sens aigu de l'anticipation, on trouve à bord ce qu'on a pensé y mettre.

Pas d'Accastillage diffusion ni de Carrefour en face du mouillage (heureusement d'ailleurs). D'où le temps que Roberto a déjà consacré à la partie technique et que nous avons consacré précédemment à :

- organiser ravitaillement et stockage à bord. On doit se débarrasser de tous les emballages, inutiles et encombrants, car ensuite en mer nous n'aurons pas d'autre choix que de les garder avec nous : pas de bac vert ou jaune à proximité.

Il faut aussi ranger avec un minimum d'organisation car ce n'est pas en pleine navigation, quand le bateau tangue qu'on peut rester la tête en bas dans une cale à la recherche de la brique de soupe de poisson ou le paquet de riz.

- mais aussi à chercher des idées d'activités pour occuper les filles sur les heures creuses ( navigation ou mouillage) car nous refusons de céder à la facilité des tablettes.

Nous avons donc créé une sœur à la fameuse boite « à coup dur » (qui elle n'a plus besoin d'être présentée) la boite « à activités » : remplie de tubes de peinture, pistolet à colle (qui fonctionne avec du 220 V, donc complètement inutile sauf au port, c'est à dire pour nous pas avant le Brésil dans 2 mois environ), pâte Fimo, perles, ficelles et fils, papiers de tout type pour occuper les petits doigts de nos filles et les miens aussi.

Je confesse qu'en navigation, une activité « bracelet brésilien » fait passer agréablement le temps. Pour la Gomera-Cap Vert, on s'est lancé dans le macramé.

- Et enfin, il nous a bien aussi fallu anticiper toutes les fournitures dont Tea et Bora pourraient avoir besoin durant leur scolarité. Mieux vaut ne pas avoir besoin de copie A4 petit carreaux pour le devoir de géométrie de Bora en pleine traversée. (même si là nous avons des appuis techniques en France avec Jacques qui nous envoie par la poste les cahiers manquants ou Anne et Benoit qui vont jusqu'à avoir la délicatesse de se déplacer et nous apporter en main propres les cours manquants du CNED)